Selon le journaliste pakistanais Salman Rashid, l’eucalyptus représente un véritable fléau pour son pays, tant pour les espèces animales que pour les réserves en eau. L’eucalyptus consomme en effet plus d’une centaine de litres d’eau par jour, et repousse tous les animaux, qu’ils soient domestiques ou sauvages. Le problème au Pakistan, c’est que l’eucalyptus a été choisi comme arbre à tout faire en raison de ses spécificités : l’arbre pousse vite, et possède un taux de survie proche de 100 %. Résultat, pour lutter contre la déforestation dans les années 60, mais aussi pour nourrir les usines à papier, le pays en a planté des millions. Aujourd’hui, on estime à 200 millions le nombre d’eucalyptus et à 16 millions le nombre de mètres cubes d’eau qui s’évapore chaque jour. Les réserves aquifères s’épuisent à grande vitesse, et l’habitat du calao, du coucou, du loriot et du barbu, quatre espèces d’oiseau locales, se réduit grandement.
Source : Courrier International n° 837, octobre 2006